Pourquoi la phytothérapie à notre époque ?
A l’heure de la médecine triomphante, ultra sophistiquée, qui propose des traitements de plus en plus perfectionnés, comme les biothérapies ciblées, utilisées dans les maladies de l’immunité, que vient faire le phytothérapeute avec ses thérapeutiques ‘ d’un autre age ‘, dans cet univers de la chimie omniprésente ?
La phytothérapie se définit comme l’usage des plantes médicinales en thérapeutique
L’usage des plantes médicinales se confond avec les premiers temps de l’humanité, et elles furent très longtemps l’unique vecteur des soins
85 % de la population mondiale utilise encore les plantes de façon exclusive, le coût et l’accès aux traitements modernes excluant de fait une majorité de gens
Dans nos sociétés modernes, les médecins ne sont plus formés à la pratique de la phytothérapie, et la plupart d’entre eux ont oubliés que les plantes médicinales sont à la source de la pharmacologie moderne ( 40 % des médicaments actuels sont issus des plantes )
Face à la puissance et l’omniprésence de la médecine allopathique, le médecin phytothérapeute est une rareté, voire une exception
L’usage de la phytothérapie à quitté le monde médical , et à alors envahi le champ du commerce et de l’automédication, avec tous les dangers et les dérives que cela peut entraîner, les plantes contenant des principes actifs qui peuvent être extrêmement puissants ( par exemple les décès dues à des plantes chinoises hépato-toxiques )
La phytothérapie doit réintégrer le champ de la thérapeutique médicale !
La désillusion de plus en plus profonde à l’égard de la médecine allopathique, dont les moyens sophistiqués et puissants ne sont pas toujours adaptés à la plupart des pathologies rencontrées au quotidien, poussant les gens vers les médecines dites ‘ alternatives’, la phytothérapie étant la plus connue
Ce ne sont pas les médicaments qui sont à remettre en cause, mais leur mauvais usage
Avec l’avènement des antibiotiques, la médecine pensait en finir avec les maladies infectieuses. Mais leur utilisation massive, en particulier dans les pathologies virales ôu elles sont inutiles, ont permis le développement des résistances bactériennes, sélectionnant des souches de plus en plus virulente et conduisant vers une impasse thérapeutique inquiétante ( voir l’explosion des affections nosocomiales )
L’implication des thérapeutiques dans un nombre croissant de pathologies conduit à une mortalité de plus en plus élevée de patients porteurs de maladies chroniques non mortelles
L’ OMS classe la iatrogénie, c’est à dire la maladie provoquée par le médecin ou la thérapeutique qu’il emploie, à la troisième place des causes de mortalités dans le monde, après les maladies cardiovasculaires et les cancers !
La médecine à établi des critères de références quasi-dictatoriaux, le traitement actuel des maladies doit en effet répondre à des protocoles thérapeutique édictés par des consensus internationaux, ( la médecine par les preuves !), et qui fondent les traitements identiques pour tous
Se trouve ainsi nié la spécificité de chacun, sa singularité
La phytothérapie, avec son approche individualisée, est une réponse à cette dérive de la médecine , à son inadéquation à la santé, à son inadaptation à l’homme et à sa physiologie
Elle relève d’une médecine plus harmonieuse, au service de l’individu, dans sa globalité et sa spécificité
Il n’est pas question de s’opposer et de rejeter la médecine moderne, qui est souvent irremplaçable, comme par exemple dans le traitement des cancers
Comme le dit le Dr J.M MOREL dans son traité pratique de Phytothérapie, la médecine actuelle à besoin de la phytothérapie pour des raisons économiques, écologiques et de santé publique
J’ajouterai que l’individu à aussi besoin de la phytothérapie pour retrouver ou préserver son équilibre physiologique
Le but de ce blog est apporter quelques éléments de réponse aux questions posées par l’utilisation des plantes médicinales dans nos sociétés modernes